Aucun autre véhicule de sa catégorie (Grand Tourisme) n’est aujourd’hui en mesure de présenter un palmarès aussi prestigieux que celui de la 911, que ce soit sa longévité de production ou le nombre de victoires obtenues en compétition.
Véritable légende vivante de l’histoire automobile née du génie de Ferry Porsche et de son fils Ferdinand Alexander, « Butzi », elle est l’aboutissement d’un concept élaboré par leur père et grand-père respectif, l’illustre Professeur Ferdinand Porsche, créateur de la célèbre Volkswagen « Coccinelle », détentrice du record mondial d’exemplaires produits (la production de la « Coccinelle » a été stoppée en République Fédérale d’Allemagne courant 1979 ; néanmoins, bien plus d’un demi-siècle après sa présentation officielle, elle continuait d’être assemblée au Mexique et au Brésil !) .

© Porsche AG
Commercialisée à la fin de l’année 1964, la Porsche 911 doit prendre la relève de la Porsche 356 réalisée 16 ans plus tôt à partir d’une base de « Coccinelle », revue et corrigée. La tâche n’est pas aisée du fait de la notoriété acquise par la 356 qu’il va pourtant bien falloir remplacer. Les premières 911 livrées connaissent quelques problèmes de jeunesse, rapidement résolus : carburation (2 triple-corps Solex qui seront remplacés par des Weber) et légèreté du train avant due au positionnement du moteur (un 6 cylindres à plat de 2 litres de cylindrée, refroidi par air et développant la puissance de 130 cv DIN à 6100 tr/mn) à l’arrière et en porte-à-faux.
Très vite, la gamme se diversifie : courant 1966 est proposée une version découvrable baptisée « Targa » puis une version « S », plus affûtée, développant 160 cv DIN pour une vitesse de pointe de plus de 220 km/h ! Courant 1967 est proposée une version « T » de 110 cv DIN, plus paisible, et surtout plus abordable financièrement ...
L’adoption de l’injection (version « T » exceptée ) pour l’année-modèle 1969 ainsi que l’allongement de l’empattement (2,27 m contre 2,20 précédemment) contribue à améliorer l’agrément de conduite de ce modèle, jugé pointu jusqu’à présent, particulièrement pour la version « S » !
Avec l’année-modèle 1970, la cylindrée est portée à 2,2 litres, autorisant un gain de puissance sensible : 125 cv DIN pour la 911 « T », 155 pour la 911 « E », 180 pour la « S », chaque version étant toujours disponible en coupé ou Targa.
L’année-modèle 1972 se caractérise par une nouvelle augmentation de la cylindrée, portée à 2,4 litres, ainsi que par une nouvelle boîte dénommée « 915 » ; la puissance s’élève désormais à 130 cv DIN pour la 911 « T », 165 pour la 911 « E » et 190 pour la 911 « S » . On ne constate pas d’améliorations notables sur le plan des performances pures (la 911 S 2,4 litres revendique 230 km/h en pointe, comme la S 2,2 litres), l ’augmentation de cylindrée visant ici une plus grande souplesse d’utilisation et permettant de rouler à l’essence... Ordinaire !

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Cette première génération de 911 désormais dénommée « Classic » connaît son apogée avec la fantastique « Carrera RS » extrapolée de la 911 « S » 2,4 litres et dont la cylindrée portée à 2,7 litres permet de disposer de 210 cv DIN ! Produite en série limitée, la « Carrera RS » reste incontestablement une des 911 les plus désirables et mériterait qu’on lui consacre un sujet à elle toute seule !
Jakez